Les infections à papillomavirus humains (HPV) figurent parmi les infections sexuellement transmissibles les plus courantes. Elles peuvent entraîner des maladies graves telles que des cancers du col de l’utérus, de l’oropharynx et de l’anus. La vaccination préventive des jeunes âgés de 11 à 19 ans peut prévenir jusqu’à 90 % de ces infections. Son efficacité est presque totale lorsqu’elle est réalisée avant le début des activités sexuelles. Depuis 2023, la vaccination est facilitée par sa disponibilité dans les établissements scolaires pour les élèves de 5e.
Comment fonctionne la vaccination contre le HPV ?
Le virus HPV se transmet principalement par contact sexuel. Ainsi, vacciner avant le début de la vie sexuelle est essentiel pour assurer une protection maximale. Les jeunes de 11 à 14 ans doivent recevoir deux doses du vaccin, avec un intervalle de 5 à 13 mois entre chaque injection. Pour ceux âgés de 15 à 19 ans qui n’ont pas encore été vaccinés, trois doses sont nécessaires.
Les vaccins disponibles
Actuellement, deux types de vaccins sont disponibles en France : Cervarix et Gardasil 9. Il est crucial de ne pas interchanger ces vaccins une fois qu’une série a commencé. Gardasil 9 est recommandé pour les nouvelles vaccinations, assurant ainsi une protection élargie contre plusieurs souches du virus.
Démarche pour la vaccination
Les parents d’adolescents et les jeunes adultes doivent discuter du statut vaccinal avec leur médecin traitant lors des consultations de suivi. Ces rendez-vous permettent de mettre à jour les vaccinations nécessaires. Les médecins, sages-femmes, infirmiers et pharmaciens habilités peuvent administrer les vaccins. Dans les collèges, la vaccination est proposée gratuitement aux élèves de 5e avec l’accord parental.
La campagne nationale de vaccination
L’année dernière, une campagne nationale a été organisée dans environ 7 000 collèges pour protéger les élèves de 5e qui n’étaient pas encore vaccinés. Cette initiative, pilotée par l’Institut national du cancer (INCa), a démontré une augmentation substantielle des taux de vaccination. En continuant cette année, elle entend sensibiliser davantage de familles et élèves aux bienfaits de la vaccination HPV.
Chaque établissement distribue un kit d’information aux parents en septembre, comprenant un livret explicatif, un formulaire d’autorisation parentale, et des informations pour consulter des ressources supplémentaires. Lors d’une expérimentation dans la région Grand Est, le taux de vaccination est passé de 9 % à 27 % en première année et de 14 % à 31 % l’année suivante.
Impact de la vaccination
La généralisation de cette mesure permet à 800 000 élèves chaque année de se prémunir contre les risques associés au HPV. Il est important de noter que même si la vaccination offre une large protection contre les cancers liés aux HPV, elle ne couvre pas toutes les souches. Par conséquent, des dépistages réguliers restent essentiels, en particulier pour les femmes dès l’âge de 25 ans.
Coût et prise en charge de la vaccination
Le vaccin HPV est pris en charge à 65 % par l’Assurance Maladie, avec le complément souvent assuré par les mutuelles. Dans le cadre scolaire, il est entièrement gratuit, ce qui élimine les barrières financières à la protection des jeunes. De plus, certains centres de vaccination offrent également la gratuité.
Grâce à l’extension des compétences des infirmiers, pharmaciens et sages-femmes, l’accès à la vaccination est simplifié et plus accessible. Ces professionnels jouent un rôle crucial dans la prévention et la promotion de la santé publique.