L’encéphalite à tiques, une maladie virale transmise par les tiques, préoccupe de plus en plus les autorités sanitaires en France. En 2024, Santé publique France a publié un rapport détaillant l’amélioration de la surveillance épidémiologique de cette maladie grâce au signalement obligatoire, mis en place depuis 2021. Ce dispositif permet de suivre l’évolution des infections en temps réel et de mettre en œuvre des stratégies de santé publique adaptées. À cette occasion, l’agence rappelle l’importance des mesures préventives pour éviter la transmission du virus.
Analyse de l’évolution des cas
Le virus de l’encéphalite à tiques est principalement transmis à l’homme par les tiques durant la période allant du printemps à l’automne, lorsque ces dernières sont les plus actives. En 2024, 62 cas d’encéphalite à tiques ont été notifiés en France. Ce nombre représente une augmentation significative de 60% par rapport à 2023. Parmi ces cas, 88,7% ont contracté l’infection sur le territoire national, en particulier dans les régions Auvergne-Rhône-Alpes et Grand-Est.
La majorité des infections ont été détectées chez des individus ayant des activités professionnelles ou de loisirs les exposant aux tiques : randonnées, agriculture, ou cueillette de champignons dans des zones boisées. Un pic des cas est observé en juillet et août, période pendant laquelle les activités en plein air sont intensifiées.
Enjeux de la surveillance et du signalement obligatoire
Inscrites sur la liste des maladies à signalement obligatoire depuis 2021, les infections à encéphalite à tiques nécessitent une vigilance constante. Le but de cette surveillance est de suivre l’évolution des épidémies et d’ajuster les politiques de santé publique en conséquence. En 2024, la plupart des cas notifiés présentaient des formes bénignes de la maladie, ce qui témoigne d’une sensibilisation accrue des médecins et du public quant à l’importance du signalement.
Il est cependant crucial de renforcer cette sensibilisation pour améliorer encore le suivi des cas et mieux comprendre les dynamiques de propagation du virus TBE en France.
Prévention : Comment se protéger des piqûres de tiques
La principale mesure de prévention contre l’encéphalite à tiques reste la protection contre les piqûres de tiques. Ces dernières sont particulièrement présentes dans les milieux naturels et végétalisés. Voici quelques recommandations pour réduire le risque d’exposition :
- Porter des vêtements longs qui couvrent les bras et les jambes. Il est conseillé de rentrer le bas des pantalons dans les chaussettes et d’ajouter un chapeau pour plus de protection.
- Privilégier les chemins balisés et éviter de marcher dans les broussailles ou les herbes hautes.
- Appliquer un répulsif cutané contre les tiques avant de sortir en milieu naturel.
Après chaque sortie, il est important d’inspecter soigneusement son corps pour détecter la présence éventuelle de tiques. En cas de piqûre, il est crucial de retirer la tique rapidement à l’aide d’un tire-tique ou d’une pince fine.
Vaccination : Une protection utile pour certains
La vaccination contre l’encéphalite à tiques est recommandée pour les personnes vivant dans des zones où la maladie est endémique ou pour celles qui prévoient de séjourner dans ces régions. Elle réduit significativement le risque de contracter le virus. En France, la vaccination peut être envisagée pour les personnes fréquemment exposées aux morsures de tiques pour des raisons professionnelles ou de loisir.
Enfin, la prévention et la sensibilisation demeurent des outils clés dans la gestion de l’encéphalite à tiques en France. L’efficacité des campagnes de sensibilisation et la coopération entre le public et les professionnels de santé sont essentielles pour contrôler cette menace sanitaire.

