En 2024, le suivi des cas d’encéphalite à tiques en France a enregistré une augmentation notable du nombre de signalements grâce à l’instauration du signalement obligatoire. Cette infection virale transmise par les tiques représente un enjeu de santé publique, nécessitant une vigilance accrue. Santé publique France a publié un rapport soulignant non seulement cette progression statistique, mais aussi la sensibilisation croissante autour des mesures préventives essentielles.
Le rôle des tiques dans la transmission du virus
Les tiques, principalement actives du printemps à l’automne, sont porteuses d’un virus responsable de l’encéphalite à tiques. Ce virus est transmis à l’homme lors de piqûres qui surviennent souvent durant des activités de plein air telles que le camping, la randonnée, ou même la cueillette de champignons dans des zones boisées humides. Bien que rares, il existe également des cas de transmission par consommation de lait cru ou de fromage au lait cru, principalement de chèvre ou de brebis.
L’épidémiologie de l’encéphalite à tiques en 2024
D’après les données collectées, 62 cas ont été diagnostiqués en 2024, soit une augmentation de 60 % par rapport à 2023. Cette tendance à la hausse alarme les autorités sanitaires françaises qui renforcent l’importance du suivi épidémiologique à travers le signalement obligatoire instauré en 2021. Parmi ces cas, plus de la moitié ont été enregistrés durant les mois de juillet et août, avec un pic géographique dans les régions Auvergne-Rhône-Alpes et Grand-Est.
Les professions à risque
Certaines professions présentent un risque accru d’exposition, comme celles impliquant des travaux dans des zones naturelles exposées aux tiques. Les agriculteurs, forestiers, et autres professionnels travaillant principalement en extérieur doivent ainsi être particulièrement vigilants et bien informés sur les mesures de prévention et les protocoles à suivre en cas de piqûre.
Les mesures de protection essentielles
Pour limiter les risques de piqûre, il est crucial d’adopter certaines mesures de protection lors de toute activité en extérieur dans des zones à risque. Voici quelques recommandations pratiques :
- Portez des vêtements longs qui couvrent bras et jambes, et rentrez le bas des pantalons dans les chaussettes.
- Évitez les broussailles et les herbes hautes en privilégiant les chemins balisés.
- Utilisez des répulsifs adaptés, appliqués sur la peau et les vêtements, pour dissuader les tiques.
Après une exposition potentielle, il est conseillé de vérifier méticuleusement son corps et celui des enfants pour détecter d’éventuelles tiques et de les retirer avec un tire-tique en cas de piqûre.
L’importance de la vaccination
Une vaccination contre l’encéphalite à tiques est recommandée pour les personnes vivant ou séjournant dans des régions fortement endémiques. Ce vaccin permet de réduire significativement le risque de contracter la maladie et est surtout pertinent pour les voyageurs et résidents de zones rurales ou à haut risque.
Vers une meilleure sensibilisation
La sensibilisation du public et des professionnels de santé demeure cruciale pour assurer une détection et un signalement rapides des cas d’encéphalite à tiques. La progression des signalements montre une amélioration de la prise de conscience, mais il est essentiel de continuer à informer et à éduquer les populations à risque.
Santé publique France continue de travailler à l’amélioration de la surveillance et de la prévention des encéphalites à tiques, en collaboration avec les institutions de santé publique locales et nationales. L’objectif est de maîtriser la propagation du virus et de minimiser l’impact sanitaire de cette maladie en France.
