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Santé des Français en 2024 : Moins de fumeurs mais toujours trop d’alcool et de dépression

An illustration showing diverse French people dealing with health issues like smoking, alcohol consumption, and depression. The image should depict a contrast between people struggling and those who have successfully quit smoking, all set in a modern French city backdrop.
En 2024, une enquête révèle que les Français fument moins mais continuent de consommer excessivement de l'alcool tout en souffrant de dépression. Les disparités sociales jouent un rôle majeur dans ces comportements de santé.

En 2024, une enquête menée par Santé publique France a permis de dresser un tableau détaillé de la santé des Français, révélant des améliorations et des préoccupations persistantes. Le rapport, basé sur un échantillon d’environ 35 000 personnes âgées de 18 à 79 ans, met en lumière que si le tabagisme recule, l’usage excessif de l’alcool et la dépression sont toujours très présents dans la société française.

Selon l’étude, seulement 17 % des adultes interrogés déclarent fumer quotidiennement. Cette baisse significative par rapport aux 25 % de 2021 souligne l’efficacité des politiques anti-tabac mises en place au cours de la dernière décennie. Caroline Semaille, directrice générale de Santé publique France, se réjouit : « La lutte contre le tabagisme a permis de réduire de 4 millions le nombre de fumeurs en dix ans ».

Les inégalités sociales et le tabagisme

Malgré ces avancées, les données montrent des disparités marquées selon la situation financière des individus. En effet, 30 % des personnes en difficulté économique fument quotidiennement contre seulement 10 % de celles déclarant une situation financière aisée. Les ouvriers, avec un taux de 25 % de fumeurs, sont nettement plus nombreux que les cadres, qui ne sont que 12 % à fumer quotidiennement.

Un autre aspect encourageant est l’intention d’arrêter de fumer, affichée par plus de la moitié des fumeurs réguliers. Cela montre une prise de conscience croissante des dangers du tabac et une volonté de changement.

Une santé mentale préoccupante

Parallèlement à cette baisse du tabagisme, la santé mentale des Français s’avère préoccupante. Le rapport indique que 15,6 % des adultes ont connu un épisode dépressif majeur en 2024, tandis qu’un adulte sur vingt a envisagé le suicide durant l’année. Les inégalités touchent aussi la santé mentale : les femmes et les jeunes adultes sont particulièrement vulnérables, avec 19,4 % de dépressions constatées chez les femmes contre 12,6 % chez les hommes. Les 18-29 ans représentent 22 % des cas de dépression.

Les personnes en difficulté financière sont une fois encore plus affectées, déclarant deux fois plus d’épisodes dépressifs que leurs homologues économiquement aisés. Cette réalité fait de la santé mentale un enjeu prioritaire.

Consommation d’alcool : une constante préoccupante

En matière de consommation d’alcool, la France continue de faire figure de mauvais élève sur l’échelle mondiale. Près de 22 % de la population dépasse les recommandations de consommation à moindre risque, établies à plus de 10 verres par semaine ou plus de 2 verres lors d’une même occasion.

Étonnamment, les données montrent que ce sont les personnes les plus diplômées et les cadres qui boivent le plus, avec 26 % et 29,7 % de dépassements respectivement, contre 23,9 % pour les ouvriers. Cela met en avant un comportement paradoxal où le niveau de vie supérieur ne préserve pas des comportements à risque vis-à-vis de l’alcool.

Des recommandations pour l’avenir

Face à ces constats, Santé publique France appelle à intensifier les efforts de prévention, particulièrement envers les populations les plus vulnérables. Le rapport suggère des initiatives renforcées pour réduire les inégalités en matière de santé, qu’il s’agisse de lutte contre le tabac, de prévention de la dépression ou de consommation d’alcool.

En conclusion, bien que des progrès soient enregistrés dans la réduction du tabagisme, il reste urgent de s’attaquer aux autres comportements à risque pour améliorer globalement la santé de la population française en 2024 et au-delà.

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