Les infections à papillomavirus humain (HPV) sont parmi les plus courantes et peuvent avoir des conséquences graves, notamment des cancers du col de l’utérus, de l’oropharynx et de l’anus. Pour contrer cette menace, la vaccination des jeunes a été fortement recommandée. Les adolescents âgés de 11 à 19 ans sont encouragés à se faire vacciner, la prévention étant la clé pour réduire drastiquement le risque de ces infections. Effectuée idéalement avant le début de la vie sexuelle, cette vaccination est proche de 100% d’efficacité.
Comprendre la vaccination contre le HPV
La vaccination n’est pas seulement une question de protection individuelle mais aussi de santé publique. Environ 80% des hommes et des femmes seront exposés au HPV au cours de leur vie, ce qui rend la vaccination préventive cruciale. Pour les jeunes de 11 à 14 ans, le schéma vaccinal recommande deux injections espacées de 5 à 13 mois. Pour ceux âgés de 15 à 19 ans n’ayant pas été vaccinés plus jeunes, un rattrapage en trois injections est proposé.
Les vaccins disponibles
Actuellement, deux vaccins sont disponibles : le Cervarix et le Gardasil 9. Cependant, pour une protection complète et efficace, il est conseillé de poursuivre toute vaccination entamée avec le même vaccin. Les nouvelles vaccinations doivent être réalisées avec le Gardasil 9.
Procédure de vaccination
Les parents doivent discuter avec le médecin de famille lors des consultations de routine pour les enfants et les adolescents, afin de s’assurer que leur statut vaccinal est à jour. La vaccination peut être administrée par différents professionnels de santé, y compris des médecins, des sages-femmes, et des infirmiers. Les pharmaciens, récemment autorisés à vacciner, offrent aussi cette possibilité. Les établissements scolaires, en particulier les collèges, organisent également des campagnes de vaccination pour les élèves de la classe de 5e.
Campagne de vaccination nationale
La reconduction des campagnes de sensibilisation est essentielle pour améliorer la couverture vaccinale. L’année dernière, une campagne a été mise en place dans environ 7 000 collèges, atteignant de nombreux élèves. Les potentiels bienfaits d’une telle initiative ont été illustrés dans la région Grand Est, où une expérimentation a augmenté significativement les taux de vaccination. Cette année, la campagne se poursuit avec un kit d’information distribué aux parents, comprenant un courrier explicatif, un dépliant et une autorisation de vaccination à signer.
La prise en charge par l’Assurance Maladie
Le vaccin contre le HPV est partiellement remboursé par l’Assurance Maladie, à hauteur de 65% sur prescription médicale. Les complémentaires santé couvrent généralement le reste. De plus, la vaccination est gratuite dans certains centres et pour les élèves dans le cadre des campagnes scolaires.
En intégrant cette dimension préventive dans notre routine médicale, nous protégeons non seulement nos enfants aujourd’hui, mais nous assurons également leur santé pour l’avenir. La vigilance et la sensibilisation sont les premiers remparts contre les cancers liés au papillomavirus humain.