En 2025, l’Europe connaît une augmentation alarmante du nombre de cas de maladies transmises par les moustiques, notamment des maladies telles que le chikungunya et le virus du Nil occidental. Selon le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), cette situation préoccupante est attribuée au changement climatique qui altere les conditions climatiques sur le continent européen.
Les experts de l’ECDC mettent en garde contre une « nouvelle normalité » où les saisons de propagation des moustiques sont plus longues et plus intenses. La hausse des températures, l’allongement des étés, la douceur accrue des hivers et les modifications des régimes de précipitations créent un environnement favorable à la prolifération des moustiques, permettant à ces insectes de prospérer et de mieux propager des virus.
Des records de cas en 2025
Durant l’été 2025, l’Europe a atteint des records de cas en ce qui concerne le chikungunya. Aedes albopictus, le principal vecteur de ce virus, s’est installé dans 16 pays et 369 régions du continent, une augmentation significative par rapport aux 114 régions il y a dix ans.
En France, un cas de transmission locale a été signalé pour la première fois en Alsace. Cela souligne l’extension du risque vers le nord, autrefois considéré improbable à ces latitudes.
Parallèlement, le virus du Nil occidental a été détecté dans huit pays européens avec 335 cas recensés, entraînant 19 décès. L’Italie a été particulièrement affectée avec le nombre le plus élevé d’infections.
Mesures de prévention cruciales
Pamela Rendi-Wagner, directrice du Centre, reconnaît que l’Europe doit s’adapter à une phase où la transmission de maladies véhiculées par les moustiques est plus longue, plus répandue et plus intense. Elle plaide pour une intensification des mesures de prévention tant au niveau communautaire qu’individuel.
L’agence recommande aux populations des zones touchées d’utiliser des répulsifs anti-moustiques, de porter des vêtements couvrants et d’installer des moustiquaires pour se prémunir contre les piqûres. L’éducation des communautés sur ces mesures simples mais efficaces pourrait réduire significativement le nombre de cas.
Le rôle du changement climatique
La montée des températures est un facteur clé de la propagation accrue des moustiques en Europe. Les hivers moins rigoureux permettent à ces insectes de survivre et de se multiplier, tandis que des étés plus longs leur offrent un terrain propice pour s’étendre et transmettre des maladies virales.
Les modifications des régimes pluviométriques, avec des précipitations plus fréquentes et intenses, créent des environnements idéaux pour la reproduction des moustiques. Des bassins d’eau stagnante laissés par ces intempéries servent de lieux de reproduction pour ces vecteurs de maladies infectieuses.
Les conséquences sanitaires en Europe
L’augmentation des cas de maladies vectorielles impose une pression considérable sur les systèmes de santé européens. Ces maladies nécessitent une réponse rapide et coordonnée pour éviter les épidémies et réduire le nombre de victimes.
L’ECDC s’engage à fournir des ressources informatives et des rapports continus sur l’évolution de ces vecteurs et des maladies qu’ils provoquent. Le respect des mesures de prévention et la sensibilisation des populations sont essentiels pour contenir cette menace croissante.
Finalement, il est crucial que les gouvernements et les institutions sanitaires renforcent leur coopération pour élaborer des stratégies d’éradication et intervenir efficacement dans les zones à risque.