La Haute Autorité de Santé (HAS) a récemment alerté sur une question de santé souvent négligée : les entorses de la cheville. Selon elle, ces blessures, bien que fréquentes, sont trop souvent banalisées. Une cheville tordue, perçue comme une blessure mineure par beaucoup, peut entraîner des complications sérieuses si elle n’est pas correctement traitée.
L’avertissement de la Haute Autorité de Santé
Historiquement, les entorses de la cheville ont été souvent considérées comme des blessures sans gravité justifiant peu d’attention médicale. Cependant, la HAS souligne que ces entorses méritent une meilleure prise en charge. « Il est crucial de consulter un professionnel de santé dans les 24 heures suivant l’accident », recommande la HAS dans ses dernières directives.
Pourquoi les entorses sont-elles si risquées ?
L’entorse de la cheville, lorsqu’elle n’est pas traitée adéquatement, peut entraîner des problèmes chroniques. Parmi ces problèmes, l’instabilité de la cheville est l’une des conséquences les plus répandues, menant à une incapacité à soutenir le poids du corps de manière stable lors de l’exercice ou même dans la vie quotidienne.
Des symptômes persistants tels que la douleur continue, le gonflement et une mobilité réduite sont fréquents après une entorse non traitée correctement. Des études indiquent que près de 40% des personnes ayant subi une première entorse peuvent développer une instabilité chronique de la cheville.
Recommandations pour une meilleure prise en charge
La HAS recommande que toute personne ayant subi une entorse à la cheville consulte un médecin ou un kinésithérapeute immédiatement après l’incident, surtout si des symptômes comme la douleur ou le gonflement apparaissent. Une telle consultation permet d’évaluer la nécessité d’un traitement plus approfondi, comme la rééducation, qui peut prévenir la récidive et l’aggravation des symptômes.
Le rôle de la rééducation
La rééducation joue un rôle crucial dans la récupération complète après une entorse. Elle consiste généralement en une série d’exercices et de thérapies ciblant le renforcement de la cheville, l’amélioration de sa stabilité et le rétablissement de la mobilité.
La HAS ne détermine pas un nombre strict de séances de rééducation, mais insiste sur l’importance d’adapter le processus à chaque individu, sur la base des symptômes persistants et de la réponse initiale au traitement. Cette personnalisation est essentielle pour maximiser les chances de guérison complète.
L’accès direct aux kinésithérapeutes
L’une des idées phares promues lors de ces nouvelles recommandations est l’accès direct aux services de kinésithérapie, sans prescription médicale. Cette mesure, saluée par l’Ordre des masseurs-kinésithérapeutes, faciliterait un traitement rapide et individualisé dès les premiers signes de blessure.
Cette approche est non seulement en faveur d’une meilleure santé du patient, mais elle permet aussi de désengorger les cabinets médicaux, en offrant une solution pratique et immédiate aux victimes d’entorse.
Conclusion
Ignorer une entorse à la cheville, bien que sembler banal pour beaucoup, peut se solder par des conséquences durables sur la santé. En suivant les recommandations de la Haute Autorité de Santé, notamment en consultant rapidement après une blessure et en considérant la rééducation comme une étape nécessaire, on peut prévenir des complications sérieuses.
Les citoyens sont incités à changer leur perception et à considérer ces blessures avec l’attention qu’elles méritent, pour éviter des souffrances inutiles et préserver leur qualité de vie sur le long terme.
