La fermeture des consultations sans rendez-vous du centre de soins dentaires du CHU de Nantes, annoncée pour les après-midi jusqu’au 31 octobre, pose de sérieux défis aux patients. Cette mesure, qualifiée de scandaleuse par le syndicat CGT, découle de la suppression de deux postes d’admissionnistes. Cette décision a été prise dans le cadre de la restructuration du centre en vue de son déménagement prévu en 2027 sur l’île de Nantes. Toutefois, les tensions montent, notamment parmi le personnel infirmier et administratif qui s’estime débordé par l’évolution des conditions de travail.
Les responsables du CHU ont opté pour une gestion d’admission plus automatisée via des bornes interactives. Mais pour de nombreux employés, ces nouvelles bornes ne compensent pas l’absence de personnel qualifié à l’accueil. Selon Olivier Sabin, représentant syndical, les assistants médico-administratifs peinent à gérer l’afflux de patients et l’accumulation de tâches administratives telles que les appels téléphoniques et les courriels non traités, qui dépassent désormais le millier.
Conséquences alarmantes sur la santé publique
La fermeture partielle des consultations sans rendez-vous a généré des répercussions négatives sur l’accès aux soins dentaires dans le département de Loire-Atlantique, déjà affecté par une pénurie de dentistes. Les capacités d’accueil se sont drastiquement réduites, limitant le nombre de patients reçus chaque matin à une quarantaine. Cette restriction entraîne une frustration croissante parmi la population qui dépend de ces services pour des besoins urgents.
De nombreux patients sont contraints de parcourir de longues distances sans être assurés d’obtenir une consultation à leur arrivée. La situation désespère les usagers, qui doivent souvent rebrousser chemin ou réorganiser leurs plannings pour espérer décrocher un rendez-vous. L’attente prolongée pour des soins d’urgence, comme le traitement d’un abcès dentaire, peut mener à des complications graves, mettant en péril la santé globale des individus concernés.
Mobilisation du personnel et appel à l’action
Face à cette détérioration des conditions de service, le personnel a exprimé son mécontentement et son inquiétude quant à la qualité des soins prodigués. Le syndicat CGT a mis en avant la nécessité de réévaluer la politique actuelle et de combler les postes vacants d’admissionnistes pour restaurer l’équilibre initial et assurer un fonctionnement efficace et humain du service. Le risque croissant de tension et d’agressivité des patients frustrés sur le terrain a également été souligné comme un aspect préoccupant par les représentants du personnel.
Vers une solution durable
La direction du CHU maintient que cette fermeture temporaire est une mesure nécessaire pour gérer la situation actuelle tout en préparant progressivement le staff et l’infrastructure au déménagement futur. Cependant, le retour de la part du personnel et des patients indique une forte nécessité d’adaptation. Certaines voix arguent que la transition devrait impliquer non seulement des avancées technologiques, telles que les bornes d’accueil, mais aussi une planification soigneuse de la gestion humaine et organisationnelle.
En conclusion, le cas de Nantes met en lumière les défis complexes d’une transition vers une gestion hospitalière modernisée. Équilibrer automatisation et interaction humaine est crucial pour maintenir l’accès aux soins et satisfaire les besoins urgents de la communauté. Une attention renouvelée aux besoins des employés et des patients sera essentielle pour naviguer ces transformations sans compromettre la qualité du réseau de soins.