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Clara Chappaz défend la protection des jeunes contre l’influence des réseaux sociaux

Clara Chappaz, ministre française en charge du numérique, s'exprimant avec détermination lors d'une conférence de presse. Image montrant une femme politique avec un arrière-plan symbolisant les réseaux sociaux et la protection de la jeunesse, comme des logos d'applications et des silhouettes d'adolescents avec des smartphones.
Clara Chappaz, ministre déléguée chargée du Numérique, réitère l'importance de réglementer l'accès aux réseaux sociaux pour les moins de 15 ans. Elle appelle à une mobilisation européenne pour un accord contraignant sur la vérification d'âge.

Clara Chappaz, la ministre déléguée chargée du Numérique en France, a récemment intensifié ses efforts pour limiter l’impact des réseaux sociaux sur les jeunes en dessous de l’âge de 15 ans. Dans une récente déclaration, elle a réaffirmé son engagement à veiller à ce que ces plateformes soient tenues responsables de la vérification de l’âge de leurs utilisateurs. Selon elle, l’utilisation des réseaux sociaux à un âge précoce peut être préjudiciable au développement des jeunes.

Des mesures fermes pour protéger les jeunes

La ministre a fixé un délai de trois mois pour rallier les membres de l’Union européenne à un accord collectif visant à réglementer l’accès aux réseaux sociaux pour les mineurs. « Les réseaux sociaux, avant 15 ans, c’est non », a-t-elle martelé, soulignant l’urgence d’une action concertée au niveau européen. Si un accord n’est pas atteint dans ce délai, la France se réserve le droit de prendre des mesures unilatérales contre les plateformes ne respectant pas ces règles.

Renforcement du cadre législatif européen

Clara Chappaz a souligné la nécessité de renforcer le Digital Services Act, un cadre réglementaire essentiel qui sert de référence en matière de services numériques au sein de l’UE. Cependant, elle est catégorique : « Il est impératif d’étendre sa portée pour contraindre les réseaux sociaux à ne pas accepter la création de comptes sans vérification d’âge. » Elle appelle ainsi à une collaboration avec des pays comme l’Espagne, la Grèce et l’Irlande, pour faire pression sur la Commission européenne.

Le président Emmanuel Macron avait déjà évoqué cette problématique en 2024, suggérant une interdiction de l’utilisation de téléphones par les enfants de moins de 11 ans, et des réseaux sociaux avant 15 ans. Ce débat a été ravivé suite à des rapports préoccupants sur l’impact des écrans sur la jeunesse, lesquels ont été présentés à l’administration présidentielle au début de l’année de la même date.

La France prête à agir seule

Face à une possible inertie au niveau européen, Clara Chappaz a assuré que la France n’hésitera pas à agir seule pour préserver la jeunesse française des dangers des réseaux sociaux. Cette position ferme s’appuie en partie sur des précédents récents, où l’Arcom, le régulateur français du numérique, a commencé à bloquer les sites pornographiques ne respectant pas les lois locales sur la vérification d’âge.

Selon Chappaz, des sanctions similaires pourraient être appliquées aux réseaux sociaux qui échouent à mettre en place des mécanismes efficaces de vérification de l’âge. « Aujourd’hui, nous appliquons ces règles aux sites pour adultes, demain, nous le ferons pour les réseaux sociaux pour protéger nos enfants », a-t-elle affirmé avec détermination.

Cette initiative vise à instaurer un environnement en ligne plus sûr et à sensibiliser les parents et les jeunes aux enjeux liés à l’utilisation non régulée d’Internet. En effet, l’exposition précoce aux réseaux sociaux pourrait conduire à divers problèmes, tels que le cyberharcèlement, l’addiction au numérique, et l’altération du bien-être psychologique des adolescents.

Une responsabilité partagée

Dans cette démarche, Chappaz appelle les entreprises du secteur numérique à prendre part proactivement à la protection des plus vulnérables. « Il est crucial que ces entreprises fassent preuve de responsabilité sociale en contribuant à un internet plus sûr pour tous », déclare-t-elle.

Elle encourage également les parents à être vigilants sur l’usage des technologies par leurs enfants. « Les parents jouent un rôle essentiel dans l’accompagnement et la gestion du temps que les jeunes passent en ligne », rappelle-t-elle.

Un débat sur les limites du numérique

Alors que le débat sur la régulation des réseaux sociaux prend de l’ampleur, des voix s’élèvent pour questionner les limites du numérique dans notre société. Certains experts suggèrent que l’âge minimum pour l’utilisation des réseaux sociaux pourrait encore être relevé, en tenant compte des évolutions technologiques et des nouvelles connaissances sur les médias numériques.

Ces discussions s’inscrivent dans une volonté plus large de repenser notre rapport au numérique et de trouver un équilibrage entre innovation et protection des individus, en particulier des jeunes générations. Cette initiative fait partie des efforts croissants pour intégrer des principes éthiques dans le développement technologique et pour garantir le bien-être des usagers.

En conclusion, Clara Chappaz pose les bases d’une mobilisation pour protéger les adolescents des dangers potentiels des réseaux sociaux et appelle à une collaboration européenne et nationale pour développer des solutions à long terme. Alors que les défis du numérique continuent d’évoluer, il est clair que la protection des jeunes utilisateurs demeure une priorité pour les décideurs politiques.

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