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Chikungunya à La Réunion : Vigilance accrue face à l’épidémie persistante

A detailed illustration of the chikungunya epidemic in La Réunion, featuring a large mosquito in a tropical setting. The scene shows medical personnel in protective gear, and people using mosquito nets and repellent sprays. The atmosphere should convey a serious but hopeful tone, highlighting preventive measures.
La Réunion continue de mesurer l'ampleur de l'épidémie de chikungunya avec plus de 33 000 cas depuis début 2025. Des mesures préventives rigoureuses et une campagne de vaccination sont essentielles pour endiguer la propagation.

Depuis le début de l’année 2025, l’île de La Réunion fait face à une recrudescence alarmante de cas de chikungunya, un virus transmis par les moustiques du genre Aedes. Cette épidémie, avec plus de 33 000 cas confirmés à ce jour, oblige les autorités locales et sanitaires à renforcer leurs campagnes de sensibilisation et de prévention.

État des lieux de l’épidémie à La Réunion

L’épidémie de chikungunya a pris de l’ampleur depuis le 13 janvier 2025, date à laquelle la reprise de son activité a été déclarée officielle. Cette situation est le résultat d’une conjonction de facteurs, notamment l’augmentation de la densité de moustiques durant l’été austral et la diminution de l’immunité collective parmi la population réunionnaise. Les chiffres actuels font état de 33 000 cas confirmés et environ 91 500 consultations pour suspicion de chikungunya.

La surveillance de l’épidémie est assurée par Santé publique France, qui collabore étroitement avec les acteurs locaux de la santé. Grâce à un système de surveillance robuste impliquant la déclaration obligatoire des cas, les médecins sentinelles et les données hospitalières, des bulletins épidémiologiques sont publiés régulièrement pour informer sur l’évolution de la situation.

Une réponse sanitaire adaptée et en évolution

Face à cette épidémie, l’Agence Régionale de Santé de La Réunion a mis en œuvre une campagne de vaccination depuis le 7 avril 2025, ciblant principalement les populations à risque comme les nourrissons, les personnes âgées et celles souffrant de maladies chroniques. Cette initiative suit les recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS) pour protéger les plus vulnérables.

Outre la vaccination, des mesures préventives sont fortement encouragées. Les autorités sanitaires rappellent à la population l’importance de se protéger contre les piqûres de moustiques, particulièrement en raison des pluies abondantes favorisant la prolifération de ces insectes. Des conseils spécifiques sont prodigués, tels que le port de vêtements longs et amples, l’utilisation de répulsifs cutanés, et l’installation de moustiquaires sur les lits et fenêtres pour éviter les piqûres nocturnes. Les habitants sont également incités à éliminer les eaux stagnantes autour de leur domicile pour réduire les sites de reproduction des moustiques.

Impact de l’épidémie sur le système de santé

L’épidémie de chikungunya met une pression considérable sur le système de santé de l’île. Avec la multiplication des cas, les infrastructures médicales sont en alerte constante, les services d’urgence et de médecine de ville étant mobilisés pour gérer le flux croissant de consultations. Bien que la situation semble se stabiliser, avec des premiers signes de décélération, la vigilance reste de mise.

Les autorités continuent de suivre attentivement l’évolution de l’épidémie, notamment à travers les consultations hospitalières et l’analyse des cas graves. Les données collectées et publiées fréquemment permettent d’adapter les stratégies sanitaires en fonction de l’évolution hebdomadaire de la situation.

Recommandations pour la population

Pour lutter efficacement contre la propagation du chikungunya, la participation de tous est essentielle. Les autorités recommandent de maintenir des standards élevés de mesures préventives : utilisation de moustiquaires, répulsifs, et vêtements protecteurs sont des gestes simples mais cruciaux pour éviter les piqûres.

  • Portez des vêtements couvrants et utilisez des répulsifs anti-moustiques sur la peau.
  • Installez des moustiquaires aux fenêtres et dormez sous une moustiquaire la nuit.
  • Assurez-vous que votre domicile est exempt d’eaux stagnantes qui pourraient servir de gites larvaires pour les moustiques.
  • Privilégiez l’utilisation de ventilateurs et de diffuseurs électriques à l’intérieur.

Ces gestes de protection sont particulièrement importants pour les personnes à risque, telles que les nourrissons et les femmes enceintes, surtout au troisième trimestre de grossesse, pour qui le chikungunya peut avoir des conséquences sévères. Ensemble, en suivant ces recommandations, il est possible de freiner la progression de l’épidémie et de protéger la santé de tous.

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