La bronchiolite, une maladie respiratoire fréquente chez les nourrissons, est principalement causée par le virus respiratoire syncytial (VRS). Ce virus représente une menace sérieuse pour les enfants de moins de six mois, entraînant d’importantes complications et hospitalisations. Dans ce contexte préoccupant, le vaccin Abrysvo fait l’objet d’une attention particulière pour son rôle protecteur chez les tout-petits.
Une protection dès la naissance
Le vaccin Abrysvo est administré aux femmes enceintes durant le huitième mois de grossesse, soit entre la 32e et la 36e semaine d’aménorrhée. Cette vaccination préventive vise à protéger les nouveau-nés en transférant des anticorps maternels à travers le placenta. En agissant ainsi, elle réduit le risque d’infections graves du VRS durant les trois premiers mois de vie, une période où les nourrissons sont particulièrement vulnérables.
Un encadrement scientifique rigoureux
Les résultats de l’étude menée par Epi-Phare, un groupement d’intérêt scientifique de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et de l’Assurance Maladie, confirment la sécurité de ce vaccin. La recherche a porté sur un large échantillon de 29 000 femmes vaccinées entre septembre 2024 et janvier 2025. Les conclusions sont rassurantes : aucune augmentation des risques de complications graves associée à la vaccination entre la 32e et la 36e semaine d’aménorrhée n’a été constatée.
La sécurité pour les mères et leurs enfants
Les données de l’étude étayent celles des essais cliniques antérieurs. Elles confirment l’absence de risque accru de complications graves pour la mère et l’enfant à naître. Ces complications incluent, entre autres, les naissances prématurées, un faible poids à la naissance, les hémorragies post-partum et d’autres événements cardiovasculaires significatifs.
Précautions et recommandations
Bien que l’étude n’ait pas observé de complications accrues liées à la vaccination, une vigilance est néanmoins recommandée pour les femmes vaccinées avant la 32e semaine d’aménorrhée. Bien que ces cas soient rares (6 % du total des femmes vaccinées), une légère augmentation du risque de naissance prématurée a été signalée. Cependant, aucune preuve directe de causalité entre la vaccination et ce risque accru n’a été établie. Cette observation, déjà mentionnée dans d’autres recherches, fait l’objet d’une surveillance soutenue.
Un pas vers une meilleure prévention
Le développement du vaccin Abrysvo s’inscrit dans une démarche proactive visant à doter les parents et les professionnels de santé d’outils efficaces pour prévenir les maladies respiratoires sévères chez les jeunes enfants. En France, l’approbation et la recommandation de ce vaccin renforcent le cadre de santé publique, permettant ainsi de réduire les cas de bronchiolite et ses conséquences sur les nourrissons et leurs familles.
Ce dispositif préventif représente, au-delà de la protection individuelle, une avancée majeure dans la gestion des maladies infectieuses infantiles, soulageant ainsi les systèmes de santé souvent mis à rude épreuve pendant les périodes épidémiques. Le suivi continu et les recherches futures permettront d’affiner encore davantage les recommandations de vaccination afin d’assurer une sécurité et une efficacité optimales pour tous.

