Chaque année, la période de la grippe saisonnière représente un défi sanitaire majeur, particulièrement pour les personnes atteintes de maladies chroniques. Ces conditions préexistantes rendent ces individus plus vulnérables aux complications de la grippe, ce qui souligne l’importance capitale de la vaccination. L’Assurance Maladie reconnaît ce risque accru et prend en charge la vaccination à 100% pour environ 4,5 millions de personnes concernées.
Les risques accrus pour les personnes avec des maladies chroniques
Les personnes vivant avec des maladies chroniques, telles que l’asthme, le diabète ou les problèmes cardiovasculaires, sont plus susceptibles de développer une forme sévère de la grippe. Ces affections peuvent exacerber l’impact de la grippe, conduisant à des hospitalisations, et dans les cas les plus sévères, au décès. Au cours de la saison grippale précédente, une grande majorité de ceux hospitalisés en soins intensifs pour la grippe étaient des personnes qui avaient été recommandées pour la vaccination.
Des statistiques alarmantes illustrent cette vulnérabilité : selon le bilan de l’épidémie de grippe de 2024-2025, il y a eu environ 3 millions de consultations en médecine de ville et 30 000 hospitalisations liées à la grippe. La surmortalité enregistrée a atteint 17 600 décès excédentaires toutes causes confondues, un chiffre qui souligne la gravité de la situation.
Focus sur certaines maladies chroniques
Chez les personnes asthmatiques, par exemple, l’incidence des admissions à l’hôpital pour des complications liées à la grippe est significativement élevée. De même, les diabétiques présentent un risque quadruplé d’admission aux services d’urgence après une infection grippale. Les individus ayant des maladies cardiovasculaires font face à un risque de crise cardiaque multiplié de six à dix fois dans la semaine qui suit une infection grippale.
Cette vulnérabilité élevée justifie que la vaccination contre la grippe soit recommandée à toutes les personnes souffrant de ces maladies, y compris les jeunes adultes.
Faible taux de vaccination malgré les recommandations
Malgré les préoccupations de santé publique, le taux de vaccination reste remarquablement bas. Lors de la saison 2024-2025, seulement 26,8 % des personnes à risque âgées de 18 à 64 ans ont reçu le vaccin contre la grippe. Ce taux insuffisant pose un risque important non seulement pour les individus non vaccinés mais aussi pour l’ensemble du système de santé qui peut être submergé par une surcharge de cas sévères durant les pics épidémiques.
La protection optimale par la prévention et la vaccination
Bien que les gestes barrières tels que se laver fréquemment les mains, aérer régulièrement les espaces clos et porter un masque en présence de symptômes soient essentiels pour limiter la propagation des virus, ils ne suffisent pas à eux seuls à offrir une protection complète. La vaccination reste le seul moyen efficace de renforcer le système immunitaire contre le virus de la grippe et de prévenir le développement des formes graves de la maladie.
Pour ceux qui présentent un risque élevé de développer une forme grave de la grippe, notamment les personnes atteintes de maladies chroniques, il est également conseillé de se vacciner contre le Covid-19. Les deux vaccins peuvent d’ailleurs être administrés simultanément, ce qui facilite la couverture vaccinale et simplifie le parcours de soins.
En conclusion, la prise de conscience de l’importance de la vaccination contre la grippe, particulièrement dans les groupes à risque, est cruciale. Protéger les plus vulnérables, c’est protéger toute la communauté, permettant ainsi de réduire les impacts sanitaires et sociaux de la saison grippale.
