Santé Quotidien, votre actualité santé et bien-être

La tuberculose : une menace toujours vive malgré une baisse des cas

Image médicale montrant une analyse sanguine dans un laboratoire moderne, symbolisant la lutte contre la tuberculose, avec des chercheurs en blouses blanches travaillant avec des équipements scientifiques.
Bien que les cas de tuberculose aient diminué, la maladie demeure la plus meurtrière des infections à travers le monde. L'OMS alerte sur le manque de ressources nécessaires pour un contrôle efficace de l'épidémie.

La tuberculose persiste comme la maladie infectieuse la plus létale à l’échelle mondiale, malgré un recul léger du nombre de cas. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a récemment rapporté que le nombre de décès dus à cette maladie s’élevait à 1,23 million en 2024, tandis que 10,7 millions de personnes étaient affectées. Bien que ces chiffres montrent une diminution de 3 % des décès et de 2 % des infections, la tuberculose continue d’exiger une attention mondiale soutenue.

Tereza Kasaeva, responsable du programme mondial anti-tuberculose de l’OMS, a salué ce recul comme un tournant positif. Elle a souligné que c’est la première baisse depuis les perturbations causées par la pandémie de Covid-19, qui avaient gravement impacté les services de santé. Malgré cette amélioration, l’OMS insiste sur le fait que le combat est loin d’être gagné.

Financements insuffisants

Malgré une dynamique encourageante, les efforts pour éradiquer la maladie sont entravés par un manque criant de financements. Les ressources actuellement disponibles s’élèvent à seulement 5,9 milliards de dollars, bien en dessous des 22 milliards nécessaires chaque année jusqu’en 2027 pour un contrôle efficace de la maladie. Tereza Kasaeva a exprimé ses préoccupations quant aux impacts dévastateurs que ce déficit financier pourrait engendrer si des actions urgentes ne sont pas prises.

Une proportion importante des cas de tuberculose se concentre dans huit pays: l’Inde, l’Indonésie, les Philippines, la Chine, le Pakistan, le Nigeria, la République Démocratique du Congo et le Bangladesh. Ensemble, ces nations représentent environ les deux tiers des infections mondiales, avec l’Inde seule comptant pour 25 % des cas. Ce constat met en exergue la nécessité d’une coordination internationale pour cibler les zones les plus touchées.

Progrès et défis

Malgré les obstacles, des progrès significatifs ont été réalisés, avec 8,3 millions de malades ayant reçu un diagnostic et un traitement en 2024. Les taux de réussite des traitements ont augmenté de 68 % à 71 %. Selon l’OMS, l’accès étranger aux thérapies a probablement sauvé 83 millions de vies depuis 2000 – un chiffre qui témoigne de l’efficacité potentielle des interventions médicales lorsque suffisamment de ressources sont allouées.

Pourtant, la bataille reste une entreprise titanesque. Les systèmes de santé du monde entier doivent être renforcés pour offrir des diagnostics précoces et des traitements efficaces. Ceci est crucial non seulement pour réduire la mortalité mais aussi pour arrêter la propagation de la maladie.

Un appel à l’action mondiale

Face à cette crise persistante, l’OMS appelle à une mobilisation internationale accrue. Il est essentiel d’augmenter les financements pour les traitements, la recherche et les infrastructures de santé publique. De plus, une sensibilisation accrue aux pratiques de prévention et de dépistage est impérative, surtout dans les pays à haut risque.

Enfin, la collaboration internationale doit s’intensifier pour combler les lacunes en ressources et en organisation. Une telle collaboration est vitale pour surmonter cet obstacle mondial de santé publique.

En résumé, bien que des progrès aient été réalisés dans la lutte contre la tuberculose, la nécessité d’une vigilance et d’un engagement constants demeure cruciale. L’OMS, avec d’autres organisations de santé, continue de plaider pour des engagements financiers renforcés, des systèmes de santé plus robustes, et une coopération internationale pour réussir à contrôler et, espérons-le, éradiquer la tuberculose dans les années à venir.

Partager l'article

Articles sur le même thème