Le mouvement « J’ai faim, je mange ! » a pris de l’ampleur ces dernières années avec pour objectif de normaliser la manière dont les nourrissons sont alimentés, que ce soit par l’allaitement maternel ou au biberon. Cette campagne souhaite libérer les parents des jugements qu’ils peuvent subir lorsqu’ils nourrissent leurs enfants en public.
François Hollande apporte son soutien
L’initiative a récemment gagné en visibilité grâce à l’appui de François Hollande, ancien président de la République française, qui a été photographié aux côtés des membres du mouvement lors d’un événement public. « J’ai faim, je mange ! », une pancarte observée dans ses mains sur une photographie partagée sur Instagram a provoqué la discussion et la reconnaissance autour du sujet. Son engagement a surtout retenu l’attention lorsqu’il a répondu à l’invitation des organisateurs au marché d’Aligre, à Paris.
Sur ses réseaux sociaux, l’ancien président a affirmé son soutien en exprimant l’importance de laisser les mères nourrir sans honte ni réprobation, que ce soit au sein ou au biberon. Un message accueilli positivement par les participants espérant sensibiliser davantage de personnes sur l’importance de ce choix personnel et intime.
Naissance du mouvement et impact sur la société
Le mouvement a pris racine en 2021 par l’initiative d’Ana Ki, une photographe bordelaise outrée par la discrimination que subissent encore les mères allaitantes. Elle a organisé un grand rassemblement incitant les mamans à nourrir leurs enfants en ville en toute sérénité. Ana Ki a été poussée à agir après avoir été témoin d’agressions verbales à l’encontre de femmes nourrissant leur enfant naturellement en public.
Depuis sa création, « J’ai faim, je mange ! » s’est répandu au niveau national. Chaque année, pendant Octobre Rose, mois de sensibilisation au cancer du sein, il est particulièrement mis en lumière pour rappeler que l’allaitement est aussi un moyen de renforcer le lien mère-enfant et de promouvoir la santé maternelle et infantile.
Allaitement : encore un sujet tabou ?
Malgré une modernisation apparente des mentalités, de nombreuses mères déclarent se sentir jugées sur leurs choix parentaux, spécifiquement concernant l’allaitement. Le mouvement « J’ai faim, je mange ! » souhaite briser ces stéréotypes et permettre à toutes les femmes d’exprimer leur maternité comme elles l’entendent. Dans plusieurs témoignages, des mères ont révélé avoir subi des remarques désobligeantes en public.
L’allaitement, bien qu’encensé par les pouvoirs publics et les organisations de santé pour ses bienfaits nutritionnels, reste un choix personnel qui ne doit pas être source de stigmatisation. Dans ce contexte, le soutien de figures publiques comme François Hollande aide à amplifier cette prise de conscience sociale essentielle.
Un pas vers une société plus inclusive
Le soutien affiché par des personnalités telles que François Hollande participe à la déstigmatisation. En s’impliquant, elles permettent d’ouvrir le débat public et d’encourager une approche plus libérale quant à la façon d’élever ses enfants. Selon Ana Ki, chaque année, le nombre de participants à ces rassemblements augmente, ce qui démontre l’importance de continuer cette lutte pour l’acceptation.
Dans les secteurs urbains ou ruraux, la question de l’allaitement en public reste d’actualité. La campagne souligne non seulement l’importance de sensibiliser les citoyens mais aussi de pousser les décideurs à garantir un environnement sans jugement et bienveillant.
À travers ses différentes actions, « J’ai faim, je mange ! » espère établir une évolution durable des esprits pour qu’alimentation et parentalité soient des sujets acceptés et respectés dans leur diversité. Ce type de mouvement est essentiel pour que toutes les mères, peu importe leur mode d’alimentation choisi pour leur enfant, se sentent soutenues et reconnues dans leur liberté de choix.