Face aux nombreuses menaces que présente le papillomavirus humain (HPV), surtout en termes de risque de développer certains cancers, il est crucial de considérer la vaccination pour les jeunes entre 11 et 19 ans. Le HPV est l’une des infections sexuellement transmissibles les plus fréquentes, se traduisant par un potentiel développement de cancers du col de l’utérus, de l’oropharynx, et de l’anus. Heureusement, la vaccination réduit ces risques de manière drastique, jusqu’à 90% des cas, et s’avère être presque entièrement efficace si elle est réalisée avant le début de la vie sexuelle de l’individu.
Comment et pourquoi vacciner son enfant ?
La vaccination contre le HPV est recommandée pour tous les jeunes garçons et filles âgés de 11 à 14 ans, avec deux injections espacées de cinq à treize mois. Pour ceux qui n’ont pas eu l’opportunité de se faire vacciner dans cette tranche d’âge, un rattrapage est possible entre 15 et 19 ans, cette fois-ci en trois injections. Ces calendriers vaccinaux ont montré leur efficacité de manière remarquable, offrant une protection durable contre de nombreux types de HPV.
Il est important que les parents se renseignent auprès de professionnels de santé qualifiés pour évaluer la situation vaccinale de leurs enfants. Les consultations médicales de suivi, pleinement prises en charge par l’Assurance Maladie entre 11 et 16 ans, représentent une excellente occasion pour discuter de la vaccination.
Les professionnels habilités à administrer le vaccin
La vaccination peut être effectuée par plusieurs professionnels de santé, notamment des médecins, sages-femmes, infirmiers, et désormais des pharmaciens. Le cadre scolaire participe également au déploiement de cette vaccination. Depuis la rentrée 2023, elle est accessible au sein des collèges pour les élèves de 5e, permettant une couverture vaccinale plus étendue et gratuite, sur présentation d’une autorisation parentale.
Les vaccins disponibles
Deux vaccins, Cervarix et Gardasil 9, sont présents sur le marché, mais ils ne sont pas interchangeables. Une vaccination débutée avec l’un doit être finalisée avec le même vaccin. Actuellement, la recommandation porte sur l’utilisation du Gardasil 9 pour toutes nouvelles vaccinations, offrant une couverture plus large contre les souches virales.
Une campagne nationale de grande envergure
Depuis l’année dernière, une campagne nationale de vaccination a été introduite visant les élèves de 5e grâce à la collaboration de près de 7 000 collèges. Cette initiative, appuyée par l’Institut National du Cancer (INCa), sensibilise les parents et élèves grâce à des kits d’information comprenant des dépliants explicatifs, des autorisations de vaccination, et des enveloppes de retour pour faciliter la communication avec les établissements scolaires.
Cette approche concertée a commencé à montrer ses fruits, avec des taux de vaccination augmentant considérablement d’une année sur l’autre, comme observé dans l’expérimentation menée dans la région Grand Est. En sensibilisant et en informant davantage, il est espéré que cette campagne atteindra tous les élèves afin de leur offrir une barrière efficace contre les HPV.
Bien que la vaccination protège contre la majorité des types de HPV qui peuvent provoquer des cancers, elle n’est pas universelle. Par conséquent, les femmes, même vaccinées, devraient continuer de subir régulièrement des dépistages du cancer du col de l’utérus à partir de 25 ans.
Accès et prise en charge de la vaccination
L’Assurance Maladie prend en charge à 65% le coût de la vaccination contre le HPV sur prescription médicale, avec une possibilité de couverture complémentaire par d’autres organismes. La gratuité s’applique également lors de campagnes organisées dans les collèges ou si l’injection est effectuée dans certains centres de vaccination spécifiques.
Il est essentiel pour les familles de rester informées des opportunités et des modalités de la vaccination afin de protéger la santé future de leurs enfants contre les risques posés par le HPV.