Les infections à papillomavirus humains (HPV) figurent parmi les infections sexuellement transmissibles les plus courantes. Elles posent un risque de santé publique significatif car elles peuvent être responsables de plusieurs types de cancer, notamment ceux du col de l’utérus, de la gorge (oropharynx) et de l’anus. La vaccination constitue un moyen essentiel de protection contre ces infections potentiellement graves.
Importance de la vaccination précoce
La vaccination contre le HPV est recommandée pour les jeunes, en particulier entre 11 et 19 ans. Son efficacité atteint près de 100 % lorsqu’elle est réalisée avant le début de la vie sexuelle. Depuis la rentrée 2023, la vaccination est accessible au sein des collèges pour les élèves de 5e, facilitant ainsi l’accès à cette protection vitale.
Recommandations et schéma vaccinal
Près de 80 % des hommes et des femmes seront exposés au HPV au cours de leur vie. Voici les recommandations pour la vaccination :
- Jeunes garçons et filles de 11 à 14 ans : il est conseillé de recevoir 2 injections espacées de 5 à 13 mois.
- Rattrapage entre 15 et 19 ans : pour ceux qui n’ont pas été vaccinés plus jeunes, un schéma de 3 injections est préconisé.
Deux types de vaccins sont disponibles : Cervarix et Gardasil 9. Les vaccinations doivent être complétées avec le même type de vaccin utilisé initialement, bien que toute nouvelle vaccination doive commencer avec Gardasil 9.
Modalités de la vaccination
Les parents des adolescents et les adolescents eux-mêmes sont encouragés à discuter de la vaccination avec leur médecin. Ce contact permet de vérifier le statut vaccinal et de prescrire le vaccin si nécessaire. Cette vérification doit idéalement avoir lieu lors des consultations régulières, couvertes par l’Assurance Maladie, des jeunes entre 11 et 16 ans.
La vaccination peut être réalisée par divers professionnels de santé, y compris les médecins, sages-femmes, infirmiers, et depuis peu, les pharmaciens. De plus, des centres de vaccination et de planification familiale proposent ces services. À noter que pour les élèves de 5e, la vaccination peut se faire dans leur établissement scolaire avec l’autorisation parentale.
Campagne nationale de vaccination
Cette année encore, la campagne nationale de vaccination est reconduite dans les collèges, avec l’objectif de sensibiliser et de couvrir un maximum d’élèves de 5e qui n’ont pas encore été protégés. L’Institut National du Cancer (INCa) mène cette initiative avec une communication large pour informer parents et élèves des avantages de cette vaccination.
Les parents recevront un kit comprenant des informations détaillées sur la vaccination, des documents explicatifs et une autorisation de vaccination à remettre aux établissements. Un succès notable a été enregistré avec une hausse significative du taux de vaccination dans la région Grand Est grâce à cette campagne.
Prévention et suivi
Bien que la vaccination offre une protection contre la majorité des HPV oncogènes, elle ne couvre pas tous les risques potentiels. Par conséquent, il est toujours recommandé pour les femmes, même vaccinées, de continuer les dépistages réguliers du cancer du col de l’utérus à partir de 25 ans.
Aspects financiers de la vaccination
La vaccination contre le HPV est remboursée par l’Assurance Maladie à hauteur de 65 % sur prescription médicale. Les complémentaires santé prennent souvent en charge le reste des frais. En outre, dans le cadre de la campagne scolaire, la vaccination est gratuite pour les élèves de 5e. Certaines vaccinations sont également gratuites au sein de centres de vaccination spécifiques.
Grâce à ces initiatives, des centaines de milliers d’élèves auront accès à une protection efficace contre les formes de cancer associées au HPV. La promotion d’une vaccination généralisée constitue une avancée majeure pour la prévention en santé publique.