La situation sanitaire à La Réunion est actuellement sous haute surveillance en raison d’une épidémie de chikungunya qui sévit sur l’île. Depuis le début de l’année 2025, plus de 33 000 cas ont été confirmés. Ce virus, principalement transmis par les moustiques Aedes, notamment Aedes aegypti et Aedes albopictus, continue de se propager, rendant la vigilance de chacun indispensable.
Comprendre le chikungunya
Le chikungunya est une maladie virale caractérisée par des symptômes tels que la fièvre, des douleurs articulaires, des maux de tête, des nausées, de la fatigue et des éruptions cutanées. L’infection se transmet par la piqûre de moustiques infectés, et les flambées épidémiques surviennent souvent après la saison des pluies, lorsque la prolifération des moustiques est la plus importante.
Évolution de l’épidémie à La Réunion
Déclarée épidémique depuis le 13 janvier 2025, la situation est étroitement surveillée par Santé publique France et l’Agence Régionale de Santé (ARS). Les rapports hebdomadaires suivent l’évolution des cas confirmés et suspectés, révélant une situation qui, bien qu’en légère décroissance en ce début avril, demeure préoccupante avec des niveaux de consultation encore élevés.
En semaine 14 de l’année 2025, c’est-à-dire du 31 mars au 6 avril, on recensait 4 913 nouveaux cas de chikungunya et 19 600 consultations médicales liées à l’infection. Ce suivi rigoureux permet de prendre les mesures nécessaires pour endiguer l’épidémie.
Mesures de prévention contre le chikungunya
Protéger la population
Les autorités sanitaires ont défini des recommandations claires pour protéger la population. Parmi elles, porter des vêtements longs et amples, utiliser des répulsifs cutanés efficaces, installer des moustiquaires sur les lits ou aux fenêtres, et utiliser des diffuseurs électriques et des serpentins anti-moustiques. Ces gestes simples sont primordiaux pour réduire les risques de transmission.
Particulièrement exposées, les populations vulnérables telles que les femmes enceintes, les personnes âgées, les nourrissons et les individus souffrant de maladies chroniques doivent redoubler de précautions. Les femmes enceintes, par exemple, sont encouragées à utiliser des répulsifs adaptés et à dormir sous une moustiquaire, surtout durant le troisième trimestre de grossesse.
Lutter contre la prolifération des moustiques
Pour contrôler la population de moustiques, chacun peut contribuer en éliminant les gîtes larvaires autour de sa maison. L’eau stagnante, même en petite quantité, peut servir de site de reproduction pour les moustiques Aedes. Il est donc essentiel de vider régulièrement les soucoupes sous les pots de fleurs, de couvrir hermétiquement les réservoirs d’eau, et de maintenir les gouttières propres et dégagées.
La vaccination : une piste de protection
Face à l’épidémie, et conformément aux recommandations de la Haute Autorité de Santé, une campagne de vaccination a été mise en place pour les groupes les plus à risque dès le 7 avril 2025. Cette mesure de prévention additionnelle vise à renforcer la lutte contre la propagation du virus.
En conclusion, bien que les responsables de la santé publique relèvent des signes de décrue de l’épidémie, la mobilisation générale reste de mise pour définitivement maîtriser la situation. La protection individuelle, combinée aux efforts collectifs pour diminuer la population de moustiques, est la clé pour contenir le chikungunya à La Réunion.
